•  Au Père Jean-Jacques Cabioc'h et ses confrères de la Société des prêtres de St Jacques pour leur accueil chaleureux.
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• A Sr Christiane Gervais et toutes les soeurs des communautés de St Joseph de Cluny en Haïti.
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• A tous les filleuls, les élèves, les professeurs, les religieux et les Haïtiens qui nous ont partagé une tranche de leur vie, de belles rencontres !
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• A nos différents chauffeurs : Jean-François, Jean, Tony et tous les autres.
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• Aux cuisinières et employées de maison.
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• Et à tous ceux qui nous ont suivis sur internet lors de notre séjour en Haïti.
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•  Sans oublier Ali qui est venu au secours (le seul) de 3 "mamies" perdues du côté de Rungis, près de l'aéroport d'Orly.

Nous remercions chaleureusement les soeurs de Cluny pour leur accueil qu'elles nous ont réservé lors de notre séjour dans leurs communautés réparties dans plusieurs départements d'Haïti.

Nous empruntons la piste cahoteuse qui nous conduit à Dufresnay, chemin extrêmement brimbalant, tortueux et pourtant utilisé régulièrement par les missionnaires. Nous classons cette piste dans la catégorie "piste noire" INOUBLIABLE !!!...

Nous souhaitons retourner voir les enfants de Dufresnay car lors de notre première visite peu d'élèves étaient présents pour cause d'épidémie de conjonctivite. Cela nous permet de faire le point sur les travaux à accomplir afin de rendre cette école fonctionnelle. Le cyclone Matthew n'a pas épargné Dufresnay. Il reste la cuisine à construire et 3 salles de classe à terminer. 

Nous devons travailler sur ce projet.

Amitié-Vendée-Haïti remercie vivement tous les donateurs :

• Les parrains et les marraines,
• les Conseils Municipaux des enfants de Bouin, St Gervais, Thorigny,
• Ecole Jeanne d'Arc de Bouin
• le lycée Sainte Marie de Chantonnay,
• le collège Saint Joseph de Machecoul,
• les chorales de Beauvoir sur Mer et de Saint Hilaire de Riez,
• L'association "Aïkido France Kumano" de la Barre de Monts,
• le Crédit Mutuel de Bouin,
• Nature House de Challans,
• et tous les bienfaiteurs.

7h45 départ pour la Madeleine. C'est une école construite à Port-au-Prince en 2009 complètement détruite par le séisme du 12 janvier 2010. La rentrée devait s'effectuer en janvier, mais pour des problèmes administratifs, elle avait été retardée en mars. 

Une nouvelle école a été construite en dehors de la capitale à Morne Cabrit (à 1 h de route) par des donateurs haïtiens et étrangers. Cette école accueille à ce jour 200 élèves défavorisés, marchant pendant 1 heure ou plus pour s'y rendre. Elle accueille des enfants à partir de 3 ans, certains commencent leur scolarité à 10 ans faute de moyens financiers.

Deux internats sont en cours de construction pour héberger deux groupes de 20 enfants et quatre encadrantes. 

Quand tout sera terminé, la Madeleine recevra 500 écoliers.

 Une assiette de bouillie de maïs leur est servi le midi.

Nous continuons la route N 3, le barrage de Péligre, est une centrale hydroélectrique à 3 turbines qui alimente la majorité du pays en électricité et régule les crues.

La visite à Hinche est rapide, le temps nous est compté ; une rencontre avec une filleule et la visite de l'école est remise pour un autre séjour, dommage.

A Thomonde nous rencontrons les filleuls, il y a des témoignages bouleversants. L'école mixte Marie Auxiliatrice accueille 500 élèves.

Au retour nous admirons les arcs-en-ciel dans de magnifiques paysages. Arrivée à Port-au-Prince la pluie de l'après midi provoque des inondations qui génèrent un blocus (embouteillage monstre). Pendant 2 h, arrêt, puis notre chauffeur slalome entre les voitures, camions, motos, et des milliers de piétons. Il  faut vous avouer qu'il s'est levé à 3h30 et qu'il doit faire le chemin en sens inverse pour rentrer chez lui, route qu'il a déjà fait 3 fois dans la journée. Finalement après une bonne nuit de sommeil, il ne rentrera que le lendemain matin, c'est plus raisonnable ! La circulation est tellement bloquée qu'il franchit le terre plein et roule à contre-sens, pour retraverser un autre terre-plein et arriver devant la police qui lui retire momentanément sa licence, pour le punir comme un enfant... Rires dans le 4x4 ! Ouf, 4 h plus tard 120 km parcourus malgré des pointes à 110 km/h, 20h30 nous arrivons à bon port.

Frère Yves Allain est venu nous chercher chez les soeurs de Lalue pour nous conduire chez frère Hubert. Nous sommes très heureuses de le rencontrer, cependant la communication est difficile car il n'entend presque plus. Il nous reste encore de l'énergie pour accueillir une vingtaine d'élèves avec leurs parents. Trois élèves n'ont pu venir à notre rendez-vous ; pour l'un atteint d'une rougeole et les deux autres fr. Hubert expliquant qu'ils habitent trop loin et que leur situation financière est compliquée.

Les soeurs de Sainte Hyacinthe travaillent en collaboration avec frère Hubert où nous avons des filleuls. Elles ont une école sur la propriété des frères.

De Pétion-Ville, une piste sinueuse et très chaotique mène à Furcy où est né Jumel. Il a 8 frères et sœurs, le papa est paysan et la maman "petite marchande" vend des légumes. Le soir, s’il reste des invendus, elle dort sur la place du marché quel que soit les conditions climatiques. En l’absence de la maman les enfants se prennent en charge.

Chaque matin, les enfants connaissent leur tâche à accomplir ; pour certains chercher l’eau, pour d’autres s’occuper des animaux (une vache, cabris, cochon, poules), cultiver et récolter les légumes ou faire la lessive.

Jumel nous confie : "J’ai commencé l’école à l’âge de 10 ans tout en continuant ma besogne quotidienne. J’ai terminé ma scolarité à 24 ans. Depuis tout petit j’ai désiré devenir médecin pour aider mon pays. Pendant deux ans, faute de moyens pour payer mes études, j’ai dû arrêter de suivre les cours et travailler, ce que je fais encore aujourd’hui : cultiver, vendre des légumes et faire de la photographie. Une religieuse m’aide financièrement. Aujourd’hui j’ai repris mes études et suis en 3^e année de médecine. Mon projet est de devenir gynécologue et d’ouvrir une maison de santé dans mon village natal. Je mets en œuvre tous les efforts nécessaires pour réussir, mais cela m’est très difficile, mais ma foi (qui est forte dans ce pays), m’aide et me donne l’espoir."

Haïti fait partie d'une île d'origine volcanique, qui subit régulièrement des catastrophes naturelles dû à sa situation géographique et ne permet pas aux habitants l’amélioration de leur condition de vie.